Asseyez vous, imaginez vous dans un endroit cosy avec une personne sympathique. Respirez, humez, appréciez Bravo vous y êtes. Ca sent bon comme tout. Le pain est au four. C’est la fin de matinée, vous commencez à avoir un peu faim… Je le redis ça sent drôlement bon, mais vraiment bon. Hummm que mon métier esile …C’est exactement ce que j’ai vécu lorsque je suis allée rencontrer Cécile. Hummm que mon métier est difficile …
La grand-mère de Cécile était italienne (des Abruzzes) et faisait la pâte à pizza. Cécile est tombée dedans très jeune. Sa famille est arrivée en France au sortir de la guerre et sa grand-mère a continué cette tradition de faire son pain, ses pâtes à la maison. Cécile a suivi des études poussées de langues étrangères et est devenue traductrice. Entre chaque mission, elle remettait les mains à la pâte (jeu de mots facile OK mais obligatoire pour cet article) et faisait partager à ses amis, sa famille.
Puis elle est partie vivre en Slovénie quelques temps. Au retour, devenue maman, elle a changé radicalement de cap professionnel et a passé le CAP boulangerie à Rouen. Elle a trouvé une place au Ritz dans l’équipe de boulangers. Pendant 3 ans elle a concocté pour les clients le pain, les viennoiseries, les fonds de tarte, la galette des rois.. Le luxe me dit elle est une école passionnante. Chaque souhait de client est exaucé : il souhaite du pain aux truffes, on exécute, il souhaite un pain au raisins très crémeux, on lui sert…
 Mais au bout de 3 ans, Cécile change. Elle souhaite connaître, apprendre, savoir ce qu’il y a avant les sacs de farine; alors elle est embauchée à Grosrouvre chez un meunier. Elle faisait le pain là-bas mais elle a eu l’opportunité de tout voir. Elle a eu la chance, me confie-t-elle de pouvoir travailler dans des endroits qui lui plaisaient. A la meunerie, elle s’est délectée de travailler toutes sortes de farine et de les transformer en plusieurs pains différents.
Elle a aussi une expérience dans la grande distribution. C’est l’école de l’organisation. La quantité est multipliée par 10 voire plus chaque jour par rapport à une boulangerie traditionnelle. Elle s’occupait de la boule bio. Expérience unique. Une école du travail à la chaîne et organisé. Mais la production de masse ne l’intéresse pas, elle aime faire et surtout faire avec les autres pour transmettre.
La famille de Cécile s’est encore agrandie et elle a à nouveau changé légèrement d’orientation. Elle souhaite aujourd’hui transmettre son savoir-faire, aussi organise-t-elle des sessions avec des enfants ou des adultes pour apprendre à faire son pain, viennoiseries, fougasses, brioches… L’ingrédient principal c’est le temps. Elle produit aussi pour des événements du pain ou autres douceurs.
A la fin de notre discussion, je suis repartie avec une fougasse à l’huile d’olive. Pendant tout le trajet en voiture ça sentait bon !!! Je suis arrivée chez moi et j’avoue, j’ai craqué, j’ai gouté avant que ma famille ne rentre. Je peux vous assurer que c’était bon et que la fougasse n’a pas duré longtemps sur la table. Lorsque je l’ai servie, elle a duré quelques minutes à peine. C’était délicieux !!!

 

Bon comme du bon pain!

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